- hébètement
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hébétement ou hébètement [ ebɛtmɑ̃ ] n. m.• 1586; de hébéter♦ État d'une personne hébétée. ⇒ abrutissement, hébétude.
● hébétement ou hébètement nom masculin État de quelqu'un qui est hébété : L'hébétement dû à l'alcool. ● hébétement ou hébètement (difficultés) nom masculin Orthographe Avec un accent aigu sur chacun des deux premiers e, de même que hébéter. Registre Hébétement est du registre soutenu. Hébétude est littéraire ou technique (terme de médecine). ● hébétement ou hébètement (synonymes) nom masculin État de quelqu'un qui est hébétéSynonymes :- abêtissement⇒HÉBÉTEMENT, subst. masc.Engourdissement physique et psychique; attitude d'une personne hébétée. Synon. abrutissement. Le travail excessif : hébétement agréable, tension de la tête qui ne lui permet de s'arrêter à rien de désagréable (GONCOURT, Journal, 1857, p. 430). Son visage, entouré d'un mouchoir attaché sous le menton, avait une expression d'ignoble hébêtement (ZOLA, M. Férat, 1868, p. 210). Des têtes hâves, blafardes, gardant l'hébêtement inquiet des premiers sommeils mal secoués (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, p. 175).Rem. Comme l'indique COLIN 1971, ,,Hébétude est le mot le plus courant en médecine et dans la langue littéraire (...). Mais on rencontre aussi hébétement qui insiste davantage sur la notion d'état physique``.Prononc. et Orth. : [
]. Pour le timbre de la 2e syll. v. événement. La graph. -bê- (supra) correspond à la prononc. [
] et est anal. de bête. Étymol. et Hist. 1. 1586 « état d'une personne hébétée » (DU PERRON, Oraison funèbre de Monsieur de Ronsard ds DELB. Notes mss) attest. isolée; repris au XIXe s. 1832 (STENDHAL, Souv. égotisme, p. 95); 2. 1848 l'hébétement de notre orgueil (CHATEAUBR., Mém., t. 4, p. 584). Dér. de hébéter; suff. -(e)ment1 Fréq. abs. littér. : 93.hébétement [ebɛtmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1586, repris 1832; de hébéter.❖♦ Littér. État d'une personne hébétée. ⇒ Abrutissement.1 Madeleine ne s'étonna plus de voir ce bel enfant si malpropre, si déguenillé et si abandonné à l'hébétement de son âge.Sand, François le Champi, I.2 Comme elle était triste, le dimanche, quand on sonnait les vêpres ! Elle écoutait, dans un hébétement attentif, tinter un à un les coups fêlés de la cloche.Flaubert, Mme Bovary, I, IX.3 (…) l'ignorance, changée en hébétement, était l'égale de l'intelligence changée en désespoir. Pas de choix possible entre ces hommes qui apparaissaient aux regards comme l'élite de la boue.Hugo, les Misérables, IV, III, VIII.4 (…) l'existence implacable, écrasante, qui à la longue amène chez les vieilles femmes du peuple cet hébétement de la raison, des idées et du cœur, des facultés, des sentiments (…)Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe s., t. II, p. 8.♦ On écrit aussi hébètement, conformément à la prononciation.
Encyclopédie Universelle. 2012.